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mercredi 10 juin 2015

Maman foot est en vacances!

En jetant un œil à mon agenda multicolonnes Betty Bossi, je constate qu'il ne reste qu'une dizaine de jours avant la partie hachurée avec un enthousiasme révélateur et la mention "vacances" en caractères majuscules-gras-agrémentés de paillettes. Mais ces dix derniers jours ne comptent pas vraiment, ils sont allégés par l'absence du mot qui apparaît le plus souvent sur l'année. Quatre petites lettres, bon nombre d'aller-retour, pas mal de temps de jeu et un nombre infini de brins d'herbe. F-O-O-T. C'est la rançon de la gloire, le prix à payer quand on est une pondeuse d'élite (cf. Appelez-la Madame).

J'ai lu l'autre jour une ânerie sur Facebook affirmant que les âmes erraient et sautaient dans le corps des bébés en fonction du caractère de leurs parents. Hem. J'ai lu en vitesse, j'avoue. Et je ne me moque pas du tout des esprits moins cartésiens que moi qui y croient. Quelque part, ça expliquerait même pourquoi je me retrouve à arpenter les bords de terrain de tout le Bas-Valais pendant que d'autres se coltinent des spectacles de danse. Heureusement que les âmes des Blondinets (tous numéros confondus) n'ont pas atterri chez une maman trop réfractaire au ballon rond. Mais que l'on mette cela sur le compte des âmes vagabondes, de la génétique ou simplement des goûts et habitudes que nous transmettons à nos enfants, le résultat est le même: le samedi, j'ai foot. Ainsi que le lundi, le mardi, le jeudi, avec parfois un petit match à rattraper le mercredi, des fois qu'on serait désœuvré.

Le statut de maman foot attire généralement la sympathie et la compassion des autres mamans. Déjà que quand les gens apprennent que tu as trois garçons, certains hésitent entre les félicitations pour ta contribution aux effectifs de l'Armée suisse et les condoléances, quand tu ajoutes que les deux grands font du foot, plus personne n'a de doute quant au sacrifice consenti, week-end après week-end, année après année. Bien sûr, ça prend du temps. Bien sûr c'est parfois contraignant. Bien sûr, je râle quand je dois décrotter les crampons au burin pour venir à bout de la terre séchée qui garnit les chaussures oubliées au fond du sac. Bien sûr ça remplit le bac de linge sale de tissu synthétique qui ne sent pas la rose. Pourtant, rassurez-vous, il y a des bons côtés. Déjà, par rapport aux mamans de hockeyeurs, y a pas photo, que ce soit au niveau de l'équipement, des trajets pour les tournois à Pétaouchnok-Sud ou de la température ambiante pendant les heures passées à encourager son gamin. J'ai jamais vu une maman hockey prendre un coup de soleil au troisième tiers, tandis que le soleil d'avril nous réchauffe déjà les naseaux et que le teint hâlé patiemment acquis samedi après samedi fait pâlir d'envie toutes les mamans de basketteurs. Le printemps de la maman foot, c'est terrain, certes, mais c'est aussi lunettes de soleil, crème 50+ et verre de blanc à la mi-temps (et re-verre de blanc à la fin du match et re-verre de blanc parce que c'est l'heure de l'apéro de midi, et re-....) Conclusion: on est pas si mal au bord d'un rectangle de pelouse.

Il faut dire aussi que, quel que soit le sport choisi par nos chérubins, nous n'avons guère d'autre choix que d'être leurs premiers supporters. Or, à titre personnel, je trouve plus facile d'encourager des footballeurs en herbe que des boxeurs. Ca me semble moins dangereux pour leur profil. Et ça n'aurait pas été plus passionnant s'ils avaient opté pour le yoseikan budo ou un autre art martial auquel je ne connais que pouic. Là au moins, j'arrive à suivre le score. En plus, être footballeur dans l'âme, ça simplifie la vie: un ballon sous la main et tu peux jouer partout. Pour les gamins qui font de l'équitation, c'est moins facile de mettre le canasson dans le coffre quand tu vas à la piscine municipale.

Bref, je suis une maman foot et je le vis bien. La saison s'est achevée hier soir avec le dernier match, la dernière victoire, le dernier goal de Blondinet II. Maman foot est en vacances. Plus besoin de s'engouffrer dans la ruelle menant au stade au milieu des autres papas et mamans à l'heure où le ballet des voitures allant et venant semble sorti tout droit d'un film de Tim Burton. Plus besoin de jongler entre les heures de rendez-vous et de début des matchs, de remplir avec une rigueur quasi militaire les sacs à bandoulière tout en faisant réciter une dictée ou en grognant pour qu'un Blondinet à la bourre avale son goûter. Mais plus non plus de frissons en voyant son enfant s'avancer devant le but. Plus de mains qui applaudissent ni de bras qui se lèvent pour célébrer un goal ou une victoire. Plus de ces petits instants de fierté devant une jolie action, ni d'émotion de voir son fils vibrer, se donner à fond et exploser de joie. Parce que c'est aussi ça, la vie de maman foot. Alors je vais évidemment profiter de l'absence de contraintes horaires ces prochaines semaines, mais quand même, vivement la reprise ;) Bel été à toutes les mamans foot!

1 commentaire:

  1. J'aime pas le foot...!
    Vivement que la saison du tricot reprenne, comme ça tu pourras nous faire partager ce vice caché qu'est ton immense passion du tricot ! Il me tarde d'être en novembre....

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