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Un peu de tout, de moi, de nous... A lire, à sourire, à commenter et à partager!

lundi 25 octobre 2021

Souris story



 
Année à souris, année à neige, disent certains anciens. S'il n'y a que le début d'une once de vérité dans ce dicton, investissez tout de suite dans une turbo-pelle.

En tout cas, ce qui n'est pas assez élevé à mon goût, c'est le taux de décès par intervention féline chez les rongeurs du quartier. À peine une dizaine de têtes désolidarisées de leurs corps sur le gazon synthétique, soit presque autant que le score de la souricière patiemment alimentée et déplacée dans les lieux stratégiques. Pour deux chats, c'est peu. Mais qu'est-ce que tu veux? Entre la minette vieillissante qui a du mal à gérer ses dermatites saisonnières et s'émeut davantage des tentatives d'invasion du matou voisin que des proies éventuelles, et le petit boulet incapable de sortir ses crochets acérés à part quand il te pétrit les cuisses en faisant ronronner le moteur, on ne peut pas atteindre des niveaux d'efficacité extinctrice satisfaisants. Le pire, c'est que ça leur arrive de trouver ça marrant, la chasse à la souris. Donc ils leur courent après, puis, trop impatients sans doute de se voir attribuer une meilleure note de chasse, passent la chatière avec un rongeur entre les babines pour venir montrer leur trophée, encore fort vivant... Mais comme, tout bien réfléchi, y a moins de poils dans les croquettes et le pâté, ils relâchent la bestiole à proximité de la cuisine... S'ensuit alors NOTRE chasse, qui a connu des bonheurs divers jusqu'ici. Entre la cave, le garage, la cuisine et le salon, nous avons ainsi fait la connaissance de plusieurs spécimens, d'un caractère si bien marqué qu'on pourrait les baptiser.

Il y a eu la souris Eric Antoine. Elle, elle a réussi à faire le tour de la souricière, à bouffer tout ce qu'on avait mis dedans pour l'appâter, et à ressortir par la porte sans toucher le battant qui aurait dû provoquer la fermeture de l'issue. Précision de beau-papa: il faut accrocher la nourriture au battant. OK. Eric Antoine et ses tours de passe-passe n'ont pas réussi à déjouer le piège.

Replay Ninja Warrior, le parcours des héros du 05/10/2018 : Clément Dumais,  l'homme volant face à l'homme-araignée…

Il y a eu plusieurs Ninjas Warriors. Eux, c'est les rongeurs de l'extrême. Une fois à l'intérieur de la maison, ils se croient en train de faire le parcours pour atteindre le buzzer: ils escaladent le mur derrière la bibliothèque. La seule explication que je trouve à leur capacité à monter à la verticale sans ventouses, c'est qu'ils doivent se mettre dans la même position que les candidats dans l'épreuve où il faut monter entre deux parois parfaitement lisses... Toujours est-il que j'ai trouvé le moyen de les dégommer en passant insidieusement une règle entre leurs petites pattes et la paroi. Mais faut être vif à la réception.

Harry Houdini — Wikipédia

On a eu notre Michael Scofield (vous vous souvenez? le héros de Prison Break) , qu'on pourrait aussi baptiser Houdini (mais vous avouerez que Wentworth Miller est un peu plus vendeur, niveau charme).

Scofield s'était caché dans la cuisine. Je mets la souricière le soir.
Le matin, je suis encore en train d'écouter les deux zouaves de la matinale à la radio quand mon homme revient tout heureux m'annoncer que la nuit a été fructueuse: Scofield est derrière les barreaux. Je lui demande de prendre une photo pour la postérité, il s'exécute... pour voir, au même moment, sous ses yeux, un écarter de barreaux à faire trembler toute l'île d'Alcatraz, et le rongeur refiler en vitesse dans sa cachette.

#VDM

On a aussi eu Ratatouille. Alors elle, elle a élu domicile on ne sait pas trop combien de temps DERRIÈRE le meuble de cuisine fixe et a transformé notre poubelle en garde-manger personnel. On peut débattre sur le manque de solidité des sacs taxés, n'empêche qu'une souris qui va manger je-ne-sais-quoi là-dedans, ça laisse des empreintes dentaires assez probantes pour ne pas avoir à appeler les Experts. Et le sac troué dessous, trou que tu découvres en sortant le sac de la corbeille en plastique (avec la chute conséquente des déchets par ledit trou), ça énerve relativement vite. Il a quand même fallu faire preuve de patience, Ratatouille étant passée maîtresse dans l'art de faire des réserves. J'ai espéré un temps qu'elle sorte de son refuge en laissant le placard de la poubelle ouvert de longues heures après avoir entendu trifouiller derrière les buffets, mais rien n'y fit. Le garde-manger suffisait à son bonheur. Je n'ose pas trop imaginer ce qu'on va découvrir quand on changera la cuisine :smileyvertquivomit: J'ai mis la poubelle ailleurs, en pensant qu'elle allait sortir le drapeau blanc, mue par la faim. Que nenni. Elle devait avoir fait des conserves, ou je sais pas. Mais au terme de la mise au régime forcé, en replaçant la souricière à la place de la poubelle, l'appel du fromage a été le plus fort et Ratatouille fut capturée.

En ce moment, je joue au chat (et à la souris, si besoin était de préciser) avec Biscuit. C'est un rongeur "bec à sucre", qui se planque quelque part dans la cave. Il aurait le choix entre les paquets de riz, la farine ou les chips, mais non: tout ce qui l'intéresse, c'est les réserves des goûters. Il n'a pas forcément des goûts de luxe, il ne préfère pas forcément le Wernli au M-Budget, mais par contre, il déguste assez proprement, finit un biscuit avant d'attaquer un autre, et se perfectionne même dans le déchirer du paquet. Si je ne l'attrape pas avant Noël, je pense qu'il saura tirer la petite languette rouge qui permet d'ouvrir le rouleau de biscuits.

Aux péripéties de capture vient s'ajouter la question "qu'est-ce qu'on en fait?" une fois le lion la souris en cage. Moi, quand je vois un petit animal tout mignon avec ses petits yeux effrayés, même si on dit qu'il est nuisible, je n’ai pas le cœur de l'assommer. Donc j'ai été un peu traumatisée quand un copain de Platinum a expliqué que chez eux, c'était sa petite sœur qui astiquait les souris à la masse (je vous laisse imaginer la petite blondinette à qui on donnerait le bon Dieu sans confession écraser une boule de poils (oui parce que même gris avec une longue queue, quand ça crève de trouille dans la cage, je vous jure que c'est juste une petite boule de poils toute mignonne) avec une masse... dans mon esprit torturé, L'Exorciste n'est pas très loin). Le pire que j'avais fait jusque-là, c'est de relâcher une souris face à Citrouille (la minette vieillissante). Qui l'avait tracée, puis capturée... puis je ne sais pas. Mais en tout cas, on n'a pas retrouvé de cadavre et deux jours plus tard, on avait de nouveau un nuisible à la cave. Les libérations dans la forêt un peu plus lointaine ayant eu le même résultat, je me suis résolue à laisser les hommes se charger de la tâche. Hier, Platinum était tout fier d'avoir une prise. Avec son père, ils ont décidé de suivre les conseils (à savoir "les rongeurs, faut leur apprendre à nager"). Je n'ai pas assisté à l'exécution. Mais quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai entendu, par la fenêtre, des manifestations de surprise, mi-énervées, mi-amusées: ils ne savaient pas qu'ils avaient à faire à Godzilla: le rongeur paniqué a réussi à émerger et à se hisser hors du bac, quittant les flots pour retrouver la terre ferme et courir loin. Enfin, il y a fort à parier qu'on assiste d'ici peu au Retour de Godzilla... Peut-être qu'on sortira quand même la masse, finalement.



dimanche 17 octobre 2021

Un été à "pop uper"

Voilà des années que mon homme tente vainement de me motiver à faire avec lui des courses en montagne. J'étais pas prête. Mais le printemps dernier, quand le Val de Bagnes a proposé un petit "défi cabanes", on s'est dit qu'avec notre goût pour la randonnée active (j'entends par là marcher d'un bon pas et courir quand tu peux), c'était un bon compromis entre la balade pépère et le trail chronométré. Le principe? Montrer sa frimousse (d'où le nom pop up) dans chacune des 6 cabanes prédéfinies, soit à la file pour la catégorie "costaud" (le tour complet faisant quand même 90km et 6000m de D+), soit sur plusieurs jours avec des nuitées pour la catégorie "rêveur", soit une à la fois, en prenant son temps y compris pour la fondue, la tarte aux fruits, le génépi en catégorie "bons vivants". Nous avons opté pour cette dernière qui nous permettait de varier les plaisirs, la compagnie, et d'étaler le défi sur la belle saison. Deux mois après notre première cabane, nous avons bouclé la tournée des grands ducs le 11 septembre dernier; il nous en reste des souvenirs inoubliables, de belles photos et la conscience décuplée que nous habitons - si ce n'est au paradis - dans un rude joli coin.

Récit de notre Pop up challenge, sous le signe de la polyvalence, du plaisir partagé et de la convivialité. Nous en avons profité pour faire marcher les cabanes de la région, tout en nous en mettant plein les mirettes (et la panse). Défi réussi à tous points de vue.


3-4 juillet: Pop up with kids

Notre idée était aussi de profiter de l'occasion pour partager des moments en montagne avec les garçons. Autant dire que les longues heures de marche, ce n'est pas ce qui les motive le plus... Alors là aussi, nous avons trouvé un compromis: tout le monde vient pour les deux premières cabanes, avec nuitée et parties de cartes. Ensuite, plus d'obligation.

#1: Cabane de Mille

En guise de préparation de cette première étape avec enfants, pour éviter de les dégoûter, nous avons amené une voiture à la cabane Brunet la veille. En redescendant à vélo à la maison, décidément, on l'aura vu sous toutes les coutures et à toutes les allures, ce Val de Bagnes (bon, si le trajet à vélo n'avait pas été planifié le jour où la Suisse affrontait contre toute attente l'Espagne en 1/4, ça aurait été aussi, disons que le timing aurait été un poil moins serré!)

Notre défi débute à Liddes par une journée pas franchement estivale. Nous réalisons en plus que nous avons réservé la nuitée en plein trail Verbier-St-Bernard. Aïe. C'était pas voulu. Mais on va faire avec. Donc se faire dépasser par des dizaines et des dizaines de coureurs du parcours de 31km, puis avoir pour distraction le ravitaillement de dizaines et de dizaines de coureurs des parcours 73km et 111km.

Finalement c'est marrant. Ca fait oublier la météo maussade. Les garçons montent bien sur l'abrupt sentier des éperviers. La pluie n'atteint pas le moral des troupes. Pique-nique pluvieux, pique-nique heureux.



On salue et on encourage les courageux coureurs qui ne seront pas au bout de leur peine après les quelque 1100m de dénivelé que nous avons au programme. Après environ 3h de vadrouille pauses comprises, nous validons notre première cabane en scannant le QR code.

Nous prenons nos appartements au milieu des bénévoles, le temps a découragé certains hôtes et nous profitons d'un dortoir pour nous 5, le grand luxe! Les heures de sommeil seront tout de même limitées entre le confort relatif du sac à bidoche, les passages aux toilettes à slalomer entre les traileurs qui se sont réfugiés dans la cabane pour se requinquer un moment (ou mourir sur un banc, quand tu vois l'état de certains, t'es pas bien sûr) et les frontales qui animent le poste de ravitaillement jusqu'à près de 5h du matin.

Après le bon petit déj complété par les restes des braves coureurs, on se remet en route; le ciel est menaçant, mais on a calculé le coup, next stop: chez Jean-Marc!


#2: Cabane Brunet

La cabane Brunet, par beau temps, c'est un petit paradis. J'en ai profité le vendredi en montant la voiture... 


Le dimanche matin, le ciel est moins beau, mais il fait plus ou moins sec. Le sentier entre le col de Mille et Brunet est bien joli... Au moment de traverser un névé, nous voyons de tout près une première marmotte. Les yeux des enfants brillent, même si ça ronchonne un peu à cause de la petite nuit.


Les épaules se succèdent, et puis vient enfin la cabane, juste avant qu'il ne se mette à pleuvoir des cordes! 2e cabane validée! Un temps à fondue... ça tombe bien, on est dans la team Bons Vivants!


23-24 juillet: Pop up and fish

#3: Cabane de Louvie

Pour notre deuxième escapade, on a encore réussi à convaincre 2/3 des enfants en les faisant miroiter une petite partie de pêche au lac de Louvie. A défaut de découvrir les lieux, puisque nous les connaissions déjà, nous avons innové sur la manière: la voiture est restée au Châble et nous avons pris la poste jusqu'à Fionnay - une aventure en soi - le vendredi en fin de journée. L'objectif était d'arriver à temps pour le souper... Il faisait un temps radieux, mais la chaleur de la fin d'après-midi nous a fait puiser dans nos réserves (et forcés à raccourcir l'apéro!)


Même la batterie de Platinum était bien entamée, mais la cabane n°3 est validée. Les bouquetins sur le coteau d'en face animent notre soirée et les sifflements des marmottes ne s'arrêtent pas beaucoup, c'est la magie de l'endroit.
 

Cette fois pas de privilège, on partage un dortoir passablement plein, avec des randonneurs qui n'ont pas tous lu le manuel de la bienséance en logement de groupe. Commandements pour les adeptes du sac à viande: tes affaires dans des sacs plastique bruyants, point tu n'emballeras / La veille tes affaires tu empaquetteras / Le plus rapidement possible le dortoir tu quitteras.

Après quelques bourrasques et une météo peu engageante pendant la nuit, la journée s'annonce radieuse. Chose promise, chose due, nous ne quitterons pas Louvie sans avoir jeté la ligne quelques fois. Sans succès hélas. Par contre, une paire de lunettes de soleil tombée à l'eau sera pour Platinum le prétexte d'une petite baignade matinale.




#4: Cabane Mont-Fort

Nous quittons ce petit paradis en direction du col Termin, une nouvelle fois accompagnés par une marmotte bien dodue...

Après une bonne grimpette, nous empruntons le sentier des chamois, un chemin qui longe le coteau pour nous emmener jusque sur le domaine skiable de Verbier, sous l'oeil impassible de dizaines de chamois. Magique. Les randonneurs sont rares, nous avons pour nous la montagne et la faune. Puis apparaît sur son promontoire la cabane Mont-Fort, notre destination du jour.




Les juniors sont fatigués, mais fiers (mais fatigués). Peu importe, cabane validée! On triche un peu pour la descente en sautant dans la première cabine qu'on croise.

14 août: Pop up with friends 

#5: Cabane Panossière

 Pour les deux dernières cabanes, on a lâché la grappe à la progéniture, ils trouvaient leur participation à notre petit challenge largement suffisante... Donc on a embarqué des potes dans l'aventure. Heureusement qu'il y a dans notre entourage quelques amateurs de montagne et de marche. Y a eu quelques désistements féminins, faut pas se mentir, j'aurais peut-être eu plus de succès en proposant une virée shopping. Mais on a quand même composé une fine équipe, pleine de bonne humeur et d'entrain, de la montée en voiture à Brunet jusqu'à l'apéro au Col des Avouillons (ils ne s'y attendaient pas, à celui-là, t'es du team Bons Vivants ou pas?) - après un petit slalom entre les vaches d'Hérens qui n'étaient pas franchement disposées à nous laisser la priorité sur le chemin pédestre - de la passerelle de Corbassière à la bière à Panossière. Cabane n°5 validée!








Après un bon ravito en terrasse, retour par la Maye, sans manquer un petit rafraîchissement dans la gouille d'eau du glacier pour ces messieurs, ça revigore! Puis retour sur Brunet, encore une halte par Bovernier, parce que pour les membres de la team Bons Vivants, faire coïncider les sorties avec les fêtes au village, c'est la moindre des choses!

 

11 septembre: Pop up by e-bike

#6: Cabane Chanrion

La dernière étape de notre challenge consistait à longer le lac de Mauvoisin avant de monter encore un bout. Ca nous paraissait long et pas forcément des plus glamour comme itinéraire, alors on de nouveau cherché des copains et proposé de le faire en VTT électrique, ce qui rend tout moins long et plus glamour! N'étant pas équipés, on a profité de louer des montures 5* au Châble, que nous avons enfourchées à Bonatchiesse. C'était une première pour moi, pour les autres pas... Ca s'est un poil ressenti sur le premier tronçon à la sortie du camping, qui offrait une déclivité d'au moins 25%, de la caillasse et tout et tout. Après les 5 premières minutes, j'envisageais de ramener la monture avec toute sa batterie plutôt que de mourir trop jeune sur un chemin du Val de Bagnes. Mais je ne pouvais décemment pas rendre les armes si près du but! Je me suis donc accrochée tant bien que mal à mon guidon jusqu'à ce qu'on rejoigne un terrain un peu moins technique et que je puisse apprivoiser mon destrier. Arrivés au barrage, mes doutes étaient de l'histoire ancienne. Place au plaisir de traverser ces incroyables galeries et de savourer le paysage.




... Et évidemment, une fois passé le lac, c'était l'heure de l'apéro!

 

Plus que quelques virages gravis en éco pour les plus braves, avec un peu plus d'assistance pour ceux qui se disaient qu'on ne gagnait rien à ramener des batteries pleines, et puis la fondue bien méritée, une nouvelle fois dans un décor de rêve. Cabane n°6 validée et challenge terminé!


 


Retour sans chute ou autre incident technique, une jolie première pour moi que cette sortie à Chanrion.

Au terme de cet été à vadrouiller dans le Haut Val de Bagnes, on peut dire qu'on a fait de belles découvertes, d'itinéraires et de personnes, on en retient que des souvenirs positifs, alors merci aux initiateurs du Pop up Challenge, aux acteurs de la région qui nous ont toujours bien reçus même si la saison n'était pas forcément la plus simple pour eux, aux bonnes âmes qui ont assuré la gestion des kids quand on ne les a pas emmenés, et surtout aux motivés (enfants et amis), qui nous ont suivi bon gré mal gré pendant une étape ou l'autre de notre défi.

Je mets ci-dessous les sites des cabanes pour ceux que ça tenterait, sur un jour ou sur un grand tour, n'hésitez pas à vous arrêter, et ne repartez pas sans avoir dégusté une part de tarte!

Cabane de Mille

Cabane Brunet

Cabane de Louvie

Cabane Mont-Fort

Cabane Panossière

Cabane Chanrion