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Un peu de tout, de moi, de nous... A lire, à sourire, à commenter et à partager!

jeudi 17 janvier 2013

Top 3 hivernal

Oui, les circonstances aidant, je peux être prolifique et faire des heures supp sur mon blog. Parce que l'hiver amène flocons et glissades, mais pas que. En consultant mes messages ces derniers jours, j'ai eu envie de faire un petit hit parade des sujets de la trentaine, version début d'année, et donc hiver, bonnes résolutions, etc.

Sur la troisième marche du podium, les messages "sports", parce que le foie gras et les bricelets, y a bien un moment où va falloir songer à les éliminer. Donc cours de spinning et sorties à ski, en raquettes ou en bob se tirent la bourre sur mon whatsapp. Dit comme ça, ça paraît moins alléchant que les propositions de pique-nique à la piscine qui pullulent en juillet-août. Mais faut pas s'y fier, le grand air froid, ça fait du bien, et puis ces efforts-là auront pour avantage de profiter sans scrupules du bronzage sur gazon lorsque la bise se sera tue.

Sur la deuxième marche, les messages "si on se faisait une sortie", parce qu'on a pris la bonne résolution de voir plus souvent les amis qu'on voit trop peu, parce que Carnaval approche, parce que l'envie d'un bon pavé sur ardoise ne connaît pas d'hibernation, ou parce qu'il faut pas trop se laisser aller non plus, ça fait quand même 15 jours qu'on se tient (presque) à carreau. Il s'agit alors de trouver la bonne mesure entre sorties couples et sorties copines, de procéder à une synchronisation des calendriers assurant un décompte de points FIS suffisant pour le week-end à Madrid [a parté destiné à une minorité de lecteurs qui se reconnaîtront: vous voyez, messieurs, vos femmes ont décidé d'aller à Madrid comme vous uniquement pour que je puisse, dans cet article, écrire cette phrase sans risquer de passer pour une épouse frustrée à tendance castratrice], et de remplir des "doodles" à la chaîne. Puis de transférer les résultats des doodles sur l'agenda familial multicolonnes Betty Bossi. Oui, parce qu'en plus des sorties entre amis, mon whatsapp renferme un certains nombre d'invitations diverses pour mes blondinets. T'es chef de gang ou t'es pas.

Enfin, la médaille d'or des sujets les plus en vue dans les messages du mois: les enfants malades. Eh ouais, ça fait moins rêver qu'un souper gastro(nomique) mais ça fait causer. De la grippe A à la gastro(entérite), de la varicelle à la bronchiolite, en ce mois de janvier, rien ne nous est épargné. Pour ma part j'effectue une étude du temps d'incubation en terrain supraviticole d'un virus alliant savamment vomissements et fièvre. Les joies de l'hiver, paraît-il. Je dois avouer qu'hier soir, lorsque mon bras droit a freiné le jet de Blondinet II sur sa trajectoire lit à étage -> parquet, ma joie était plutôt relative. Enfin, ça a alimenté mes discussions whatsapp. Mais faudrait pas trop souvent. Envoyez-moi plutôt des doodles à remplir!

mercredi 16 janvier 2013

White Christmas

Soyons sincères, nous avons tous rêvé d'un Noël blanc lorsque décembre a revêtu nos monts d'un épais manteau en simili ouate (en plus froid). Il est vrai que les flocons contribuent efficacement à réveiller l'esprit de Noël, à commuter en mode "fin d'année, vin chaud et foie gras" et à se réjouir de dévaler les pentes sur nos lattes fraîchement fartées. Soyons sincères aussi, si les flocons pouvaient tomber partout sauf sur le bitume de la route que l'on emprunte pour se rendre au boulot, ça nous arrangerait bien. Mais il n'en est rien, et les journées neigeuses donnent lieu à assez de scènes de glissades pour remplir deux ou trois émissions de vidéo gag. Même chez les montagnards qui souvent se gaussent de leurs voisins citadins dont l'équipement automobile se limite à des pneus d'été lisses auxquels ils tentent vainement de mettre des chaînes qui soi-disant se montent toutes seules lorsqu'ils patinent en montant au chalet [résidence secondaire désormais  hors-la-loi parce que sise dans un canton bien trop beau].
Même si les flocons ont plutôt tendance à mettre du baume au cœur et à réveiller notre âme d'enfant, je dois bien avouer qu'après deux semaines de neige fraîche persistante à l'altitude pas-vraiment-haute-mais-quand-même-plus-haute-que-la-plaine où est perchée notre demeure, le 15 décembre j'en avais, comme beaucoup, ras-le-bonnet.

Nous habitons dans un lieu quelque peu reculé, je l'admets. Mais comme la route qui mène jusqu'à la boîte aux lettres est communale, le chasse-neige y passe. Pour autant qu'ils trouvent un employé qui n'ait peur ni de la déclivité ni de la largeur toute relative de la route. Et on comprend bien que la route communale en question étant utilisée par cinq voitures à tout péter, elle ne soit pas en tête de la liste des lieux à déblayer lors d'importantes chutes de neige. Compréhensifs nous sommes, donc. Le temps d'attente avant ouverture de la route est proportionnel aux chutes de neige mesurées. En général, quand il tombe 2 centimètres qui vont fondre au soleil de midi suivant (comme aujourd'hui, d'ailleurs), le chasse-neige montre le bout de sa lame avant 7h. Quand il tombe 20 à 30 cm par jour sur 3 jours comme en décembre dernier, c'est plus long.

Neige 2012/2013: jour 1: erreur fatale: l'erreur d'anticipation. La neige est arrivée en plus grande quantité que prévue, ou un peu plus tôt que prévu, je sais plus. En tout cas c'était un dimanche et Lady Honda est restée embourbée au pied de sa pente. De chasse-neige, ce jour-là, nous n'en vîmes aucun. Sa cousine Suzy, grâce à une charge pondérale inférieure est sortie sans heurts. Et Suzy d'aller chercher une paire de chaînes. Parce que même en 4x4, Lady Honda sans chasse-neige et sans chaînes ne s'évade pas. Une fois les voitures sorties de leur pétrin, nous avons pu sortir les bobs et tasser gaiement l'or blanc pour assurer une piste digne de ce nom. Acceptant, en agissant de la sorte, de ne plus revoir le goudron avant quelques jours et donc de gravir à pied la route menant jusqu'au "parking d'hiver". Ce qui en soi n'est pas si terrible. 50m à 15%, ça chauffe un peu les cuisses, mais elles en ont vu d'autres. Dans 30 cm de neige, c'est même marrant. Quand tu es tout seul. Parce que quand tu charries, à choix, soit 3 blondinets dont le plus court sur pattes a de la neige jusqu'aux quadriceps, le moyen a le pantalon de ski qui n'est pas bien placé sur les bottes et a donc les mollets chatouillés par la poudreuse, et le grand ronchonne par principe, soit 4 sacs Migros remplis comme une bosse de dromadaire avant de partir pour une traversée du désert, c'est tout de suite un peu moins drôle. Mais c'est la première neige, tu positives, tu souris à la vie. Tu y vas de ta petite photo sur Facebook, tout ému par les 30 puis 50 puis 70 cm de neige fraîche. Tu arrives même à prévoir les 10 minutes d'avance nécessaires à l'empaquetage généralisé des blondinets, des bottes au bonnet, et à arriver à l'heure aux divers rendez-vous.
Neige, jour 2: le chasse-neige est passé. Bonne nouvelle. Ou pas. Parce qu'il fait froid, et que le chasse-neige n'a pas été suivi par la saleuse. Résultat, c'est beau gelé. Et durant les heures séparant les deux prestations communales, il arrive qu'on doive quand même gravir la pente. Et la redescendre. Et là, il vaut mieux avoir la technique. Garder les mains libres. Ne pas essayer inutilement de faire des pas. Trouver la flexion optimale du genou qui permet d'assurer l'équilibre même quand tu ne gères plus le haut du corps. Si tu as les sacs Migros, tu t'en sers comme contre-poids. Vidéo de démonstration l'an prochain, si vous êtes sages.

Car depuis la neige a fondu, il a plu, il a foehné; et même si la neige, c'est très joli, on a été plutôt contents le jour où on a à nouveau pu garer nos deux précieuses devant la porte et ne plus avoir à franchir un mur de neige d'1m50 pour atteindre le chemin qui conduit à l'arrêt du bus scolaire. Elle reviendra, la neige. Cette année ou l'hiver prochain. On sera d'abord contents, puis on râlera un peu, forcément. Mais il y aura toujours ces paysages sublimes qui nous feront relativiser les petits inconvénients et nous rappelleront la chance que nous avons d'habiter un si beau pays.

Le chemin de l'école... c'est là-derrière!




mardi 8 janvier 2013

Guten Rutsch

Ca fait 2-3 jours que je cherche avec quel titre original je vais pouvoir débuter l'année, je trouve pas, alors je prouve que je suis presque en train de travailler, et donc en mode bilingue, et donc je fais comme si je savais. Non mais en fait je sais, à Berne on dit comme ça. J'ai failli mettre Lapinou, mais comme il est déjà passé par bon nombre de boîtes email, ça aurait fait réchauffé.

J'avais pondu un début de texte sur les joies de l'hiver, les multiples centimètres de neige dans lesquels le gang des blondinets s'escrimait à gravir la route mal plate qui sépare la maison du dernier point auquel Lady Honda arrive à accéder en hiver, la perte de temps généralisée provoquée par l'état des routes/les 15 couches à mettre aux enfants/ces satanées moufles qui tiennent pas aux mains d'un gosse de 2 ans même si tu passes les manches de la supercombi par-dessus/etc. Mais le foehn est arrivé et la neige a fondu avant que j'aie le temps de mettre un point final à l'article. Je vous le garde donc au chaud en attendant la prochaine vague de froid.

Entre-temps se sont déroulées quelques festivités inhérentes au calendrier et qui m'ont donné de la matière. Et pour l'inspiration, un petit coup de pouce du Frotti Frotta d'Olivier Delaloye (parce que le 6-9 de Rhône FM, c'est pas forcément très intellectuel, mais ça met du baume au cœur avant le trio gagnant douche/café/zwieback), dont la question était (ça ne s'invente pas): combien de fondues chinoises Olivier a-t-il mangé ces 15 derniers jours? La réponse, zéro, en a surpris plus d'un. Tout fout le camp. Ah, les Fêtes, la chinoise, la tradition quoi...

J'aime bien le côté traditionnel de Noël. J'imagine que chaque famille a sa petite routine dans tous les domaines. A la fin des traditionnels apéros de fin d'année, on se demande "vous faites où?", "vous faites quoi?", et on échange tous nos projets gastronomiques l'eau à la bouche et les yeux aussi pétillants que la Clairette qui attend sagement dans le frigo. Chez nous les papilles se délectent des truffes au chocolat-suivant-la-recette-filée-par-une-copine-de-tante-Babette en 1982 (source certifiée exacte, année donnée à titre indicatif), du gâteau aromatisé à la fleur d'oranger-que-grand-maman-faisait-toutes-les-années (et qu'elle n'a jamais vraiment réussi... mais la tradition, c'est la tradition, même si ça exige des heures de levage et pas mal d'huile de coude pour assurer un pétrissage en ordre... on s'en fout parce que ça sent bon dans toute la maison et ça assure le petit déj pendant au moins 5 jours), de bricelets pliés, coupés, roulés, parfois - oh surprise - autour d'une branche de chocolat. On arrive donc au 24 décembre tout guillerets, heureux de garnir le dessous de sapin de paquets multicolores, de passer des heures à table à se faire exploser la panse et jaunir le foie en famille (j'ignore si le foie jaunit, en réalité, mais vu la couleur que donne une bonne crise d'acétone, j'imagine qu'il ne doit pas virer verdâtre, veuillez donc accepter cette image colorée malgré son manque probable de véracité). Le Jour de Noël, on ignore la fatigue pour remettre le(s) couvert(s). Cette année j'ai fait dans la tradition traditionnelle en sacrifiant mon four pendant plusieurs heures au rôtissage de Cocotte (permettez cette appellation familière, ma dinde et moi ayant été intimement liées à une époque, entre l'étape du fourrage et l'écartèlement final). Le 26 tu te tapes un bon petit dîner avec ceux que tu n'avais pas réussi à voir jusque là... et le 27 tu te dis, à peu de choses près, jamais-plus-jamais, je ne mangerai plus/ne boirai plus/n'irai plus me coucher plus tard que 22h avant l'année prochaine. Sage résolution.

Sauf que l'année suivante, elle arrive bigrement vite. Le répit aura été de 4 jours. Et puis tu rempiles, le cœur léger (à défaut de l'estomac). Tu retournes dans les magasins te faire un bain de foule entre les blocs de foie gras et les pots de graisse de coco, tu penses apéro, entrée, chinoise, dessert, salade de carottes, etc. Tu peaufines ton déguisement ridicule, parce que comme tu t'étais mis sur ton 31 le 25, le 31, tu te mets sur ton 25 (ou moins...), et vogue la galère. En moins officiel peut-être. Etoiles et cloches se voient remplacer par paillettes et cotillons. La Saint-Sylvestre est un rendez-vous amical au même titre que Noël est une tradition familiale. Autant à manger, autant à boire. La messe de minuit se voit remplacer par l'inégalable partie de Picccccccccccctionary entre garçons et filles (et c'est toujours les filles qui gagnent, NDLR). Tino Rossi est évincé par la compil alternant années '80 et Gangnam Style (rassurez-vous, notre DJ a été démis de ses fonctions sur le coup des 3h45). On se réveille la bouche pâteuse, une cohorte de petits lutins dansant sous le lobe frontal, et les dents du fond qui ne se réjouissent guère de la première golée de 2013. On tente (vainement) de remettre un peu de couleur sur les tempes et de dissiper les traits violacés qui vont grosso mode de la paupière inférieure jusqu'aux pommettes. Et on rempile. Parce que c'est le 1er jour de l'année et qu'il faut bien fêter ça. Parce que tout le monde a envie de voir tout le monde. Enfin disons que c'est surtout les plus frais qui ont envie de voir les moins frais pour se foutre de leur mal de crâne / les obliger à avoir un débit digne d'un Valaisan malgré les symptômes énoncés plus hauts / partager un bon repas et se faire un bec en se souhaitant une bonne santé. Arrive le 2 janvier, tout le monde dit ouf. Sauf ceux qui reprennent le chemin de l'usine. Eux, ils se disent "Vie de Merde"  "pfffff j'aurais quand même dû prendre ces 3 petits jours".

Ces rempilages multiples m'amènent à 3 conclusions
1) Le type qui a décidé que le Jour de Noël serait le lendemain du réveillon où le ptit loup est censé naître au milieu de la nuit sous son étoile, il devait pas avoir besoin de beaucoup de sommeil.
2) Le type qui a décidé que le 1er janvier serait le lendemain de la Saint-Sylvestre, il devait boire que de la flotte (et ne pas jouer au Piccccccccctionary). Je sais pas si c'était le même, mais si oui, il était pas bien inspiré.
3) Enfin, le type qui a décidé de nous mettre Noël une semaine avant la fin de l'année, franchement, il avait un humour plutôt douteux.

Si j'étais parlementaire, je lancerais une motion pour déplacer et mieux répartir tout ça dans l'année. Je suis sûre que vos foies la soutiendraient. Mais de mon petit ordinateur de blagueuse, je ne peux que tenter de vous faire sourire au souvenir de ces bons moments et des gueules de bois et mal-être digestifs qui en résultèrent. Quoi qu'il en soit, nous voilà tous en 2013. Que cette année vous apporte donc joie, santé, petits et grands bonheurs... Et que jamais la lâche crainte d'une migraine ne nous empêche de festoyer ensemble.