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mardi 30 juillet 2013

C'est les vacances! ou pas...

35° à l'ombre, point d'horaire à tenir pour le gang des blondinets, juste la livraison chez les grands-parents à l'heure qui leur siéra, plongeons répétés dans l'eau tempérée, casquette, lunettes, crème solaire: aucun doute, les vacances sont là.

Si le monde du travail nous offre généralement 4 ou 5 semaines de vacances par année (ce qui semble déjà dérisoire, on est d'accord), le monde de la parentalité est encore plus pingre. Officiellement, zéro. Pas une semaine, pas un jour. Officieusement, on peut heureusement compter sur la bonne volonté de grands-parents dévoués et fiers de contribuer à l'éducation de leurs descendants pour nous soulager quelques heures ou quelques jours. Plus souvent, hélas, parce que le monde du travail sonne le clairon et non pour profiter d'un farniente qui serait pourtant bien mérité. Et puis arrive le moment béni où les blondinets atteignent l'âge d'aller à l'école. Heures de calme bienvenues au domicile. L'autre matin j'ai accueilli la lettre de la commune concernant la rentrée comme on se réjouit d'une confirmation de réservation de vacances. "Madame, la commune est heureuse de vous informer que cette année, le système vous offrira 23h hebdomadaires où vous n'aurez qu'un blondinet à gérer." Yes. Rentrée des classes le 19 août. Sûr que ce jour là, t'es pas en retard, tant tu es pressée de goûter aux joies retrouvées de la quasi indépendance maternelle. En attendant, on est le 30 juillet. Encore trois semaines avant mes vacances.

Les vacances scolaires, c'est chouette quand même... quand tu pars. Pendant une ou deux semaines, tu te détends, tu laisses les enfants se reposer, tu profites même de faire quelques siestes, de te baigner et de dévorer des pavés dans lesquels tu n'arrives pas à trouver le temps de te plonger le reste de l'année. Il fait beau, il faut chaud, tout le monde il est de bonne humeur; tu n'as plus ni horaire ni impératif, tu déconnectes et tu trouves même du plaisir aux 220 parties de Uno avec les enfants, à la construction récurrente de châteaux de sable ou aux parties de raquettes de plage où tu te fais battre à plate couture. Bonne disposition induite par les précieuses minutes où tu arrives à te prélasser, les doigts de pieds en éventail, au pied du toboggan aquatique que les enfants sont désormais assez grands pour emprunter seuls. Et puis sonne l'heure du retour. Les 12 lessives que tu dois envoyer pour rattraper les 2 semaines d'absence (dont 4 de linges cartonnés par le sel marin et le sable) te font rapidement redescendre sur terre. Commencent alors les vacances scolaires at home. Et là, c'est moins chouette. Enfin ça dépend des jours.

Je conçois que ma perception de l'été de maman puisse offusquer les braves qui travaillent 42h par semaine tout l'été dans un bureau sans clim, mais je tiens néanmoins à rétablir un peu la vérité sur le quotidien estival de la mère au foyer. Vous croyez qu'on peut dormir le matin? Faux. Il fait beau, il fait chaud, tout le monde il a de l'énergie. Les enfants se lèvent à peine plus tard que durant le reste de l'année. Et nous, on se lève pas tant plus tard non plus, parce qu'il faut avoir pris sa douche avant qu'ils n'émergent sous peine de devoir en ressortir 15 fois en 10 minutes parce que mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, y a plus de céréales, mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, j'ai besoin de pipi [sic], mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, il m'a tapé/il m'embête/il a dit un vilain mot. Une fois le déjeuner avalé, deux options: tu fais remuer la troupe pour une activité type piscine/pique-nique, où tu retrouves quelques avantages des vacances à la mer mixés aux avantages des cafés-copines, ce qui n'est pas négligeable si tu tiens à conserver un minimum de vocabulaire en dépit des deux mois de conversations intensives de niveau 2P (avant Harmos) ou inférieur. 2e option: il fait moche, tu dois faire ta lessive, ton ménage, ton repassage, et tu ne mets pas tout de suite la machine en route. Commence alors une loooooooooooongue journée. Vision habituelle d'un matin sans activités, scénario qui se répète à intervalles irréguliers de 1h à 1h30: 3 chérubins plantés devant une bonne dizaine de caisses Ikea, stockées en face d'une bibliothèque où jeux de toutes sortes tiennent compagnie à une belle collection de livres et de puzzles, et là, la phrase assassine du jour-de-vacances-où-il-fait-moche-et-où-maman-doit-vraiment-s'occuper-des-tâches-domestiques, sur le ton geignard de l'enfant vraiment à plaindre: "Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan, j'sais pas à quoi joueeeeeeeeeeeeeeeeeer". Ne jamais garder de corde solide avec un nœud coulant à portée de main, la tentation du suicide par pendaison risquerait d'avoir votre peau.

Je caricature, vous vous en doutez. Finalement c'est marrant de faire la geignarde vraiment à plaindre, je commence à comprendre mes enfants ;) En vérité, sachez-le, mes enfants sont plutôt chouettes [surtout quand je les ai pas vu depuis qq heures] et je me la coule douce: là je m'octroie une pause d'écriture libre au milieu d'une pseudo-journée de travail (que je passe en fait confortablement installée sur ma terrasse, ce qui rend plus plaisantes même les traductions les plus inintéressantes), la météo s'annonce radieuse pour toute la semaine, nous aurons donc piscine/pique-nique, grillade sur nos Monts quand le soleil, boulot-terrasse, VTT, bronzing, apéros, gouilles/pique-nique, lac/pique-nique... 

Bref, c'est les vacances et ça fait du bien quand même! Bel été à tous!