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mercredi 17 juin 2015

Être ou ne pas être féministe

Suite à l'ouverture de ce blog à un lectorat plus étendu que mon petit cercle amico-familial de départ, il faut que je m'habitue au fait que des avis divers et variés viennent s'ajouter aux commentaires affectueux de Monsieur D. (cela dit mon coco, pour le tricot, tu peux te brosser; du point de croix, éventuellement, et encore... on en reparlera en novembre, c'est promis) . Or, samedi dernier, une remarque m'a laissée pantoise. La surprise vint du qualificatif de féministe. Autant je peux comprendre cet ami qui m'a demandé un jour "mais t'as vraiment rien de mieux à faire?" parce qu'il m'arrive à moi-même de me poser la question, surtout quand j'ai 6 tas de lessive qui attendent à la salle de bain et un nombre d'heures de sommeil en retard que je n'ai pas assez de doigts - orteils compris - pour compter, autant il m'a fallu relire presque l'ensemble de ma production pour trouver d'où pouvait venir le choix de l'adjectif. Peut-être était-ce dû à mon affirmation que Florence Foresti était aussi - si ce n'est plus - brillante que ses homologues masculins? Réflexion faite, je ne crois pas.

Ce que je crois, c'est que c'est juste une sortie d'homme qui a lu, sur proposition/ordre/menace (biffez les mentions inutiles) de sa femme, des textes expliquant ce qui se passait dans la vie d'une autre femme, plus ou moins du même âge, avec plus ou moins le même type de vie. Qui n'a rien d'une militante. Ce blog n'est que le recueil de morceaux de vie et de sentiments racontés - dans la mesure du possible - avec un peu d'humour. Ce blog ne revendique rien, il raconte, simplement. S'il fait le récit d'un week-end entre filles, ce n'est pas pour dire Mesdames, affirmez-vous, offrez-vous des week-ends sans vos hommes et dépensez les sous qu'ils gagnent pendant que vous vous manucurez les orteils. S'il parle des prises de tête que peut avoir une maman (partiellement travailleuse - partiellement débordée - mais qui fait de son mieux à plein temps), ce n'est pas pour dire "voyez mon triste sort, ne nous laissons pas faire, aux armes et cetera". Je le précise à tout hasard, mais je ne crois pas que mes lecteurs s'y soient réellement trompés. Même ce lecteur un tantinet macho - en apparence du moins - qui avait sûrement juste envie de piquer mon orgueil.

Et puis tout compte fait, il n'avait pas si tort que ça. Déformation professionnelle oblige, je ne pouvais pas me lancer dans cet article sans chercher dans mon super-dictionnaire-de-super-traductrice-super-équipée la définition exacte du féminisme. Et si le terme de doctrine continue de me gêner, j'ai aimé la partie de la définition disant que le féminisme faisait la promotion des droits de la femme et de l'importance de leur rôle dans la société. Là je ne peux pas nier. Je n'estime pas mes droits de femme bafoués, je ne me sens pas spécialement considérée comme inférieure à la gent masculine; donc je ne revendique rien... mais le simple fait de raconter tout ce qui fait ma (notre) vie de trentenaire(s) épanouie(s) (ou pas) suffit à prouver qu'on ne passe pas notre temps à siroter des cafés entre copines entre la grasse mat' et l'heure de la sieste. Je ne clame pas haut et fort que les femmes font tourner le monde, mais je suis en revanche persuadée que chaque femme - du moins celles que j'ai la chance de connaître - fait tourner son petit monde, par une infinité de petites tâches qui, mises bout à bout, donnent un emploi du temps où le farniente n'a pas grande place. Je ne revendique aucune reconnaissance particulière, mais si en plus de faire sourire quelques lectrices par une anecdote ou l'autre qui les renvoie à leur propre expérience et les fait se dire "c'est exactement ça", mes articles pouvaient ouvrir les yeux d'un seul homme sur tout ce que fait dans l'ombre sa conjointe au quotidien et qui lui rend la vie plus facile ou plus belle, sur toutes les difficultés qu'elle gère avant même qu'il n'en ait connaissance et sur les sentiments divers et doutes qui peuvent l'habiter à propos de sa capacité à être à la hauteur de son immense tâche, alors je pourrai en conclure que non, je n'avais vraiment rien de mieux à faire que de tenir ce blog.

1 commentaire:

  1. Alors là, tu produits comme jamais ! C'est simple j'arrive plus à suivre (au niveau de mes commentaires affectueux...).
    Tu n'es pas féministe; y'en a plus des féministes, elles ont toutes fini sur le bûcher !
    Pis les femmes, c'est bien connu, c'est en cuisine qu'elles s'épanouissent le mieux...

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