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dimanche 7 juin 2020

Décalage horaire

Vous allez croire que je cherche une excuse bidon au fait que je n'aie rien écrit depuis 3 semaines un mois, mais le site que j'utilise pour ce blog a changé son interface et il m'a fallu du temps pour trouver le nouveau bouton "nouvel article". Bon, OK, quand je dis "du temps", c'était plus près de la minute que de la semaine, mais quand même.

Où en sommes-nous, donc?

Plus d'école à la maison. Sauf pour les grands. Qui continuent à aller en cours par demi-classe deux jours par semaine et ont de quoi s'occuper un peu à la maison les deux autres jours. Le mercredi pas. On sait pas trop pourquoi. Ce qui est certain, c'est que finalement, l'école à mi-temps, ils trouvent ça sympa. Ils voient du monde, ils voient des profs, mais c'est pas le stress permanent quoi. Ils ont le temps de pousser tranquillement. À côté, c'est plus compliqué pour nous, qui profitons de chaque soirée sans taxi, chaque samedi sans foot pour "faire tout ce qu'on a pas le temps de faire normalement", tandis qu'ils se complaisent dans l'activité modérée, voire nulle, et les sortir de temps à autre de leur doux farniente représente finalement un défi supplémentaire dans notre emploi du temps, qui n'est pas des masses allégé, lui.

Platinum a repris un rythme normal. Mais sans devoirs. On sait pas trop pourquoi non plus, peut-être qu'on a été tellement performants en enseignement à domicile que les écoliers arrivent maintenant à assimiler la matière vue en classe sans refaire d'exercices à la maison.
Il a décroché sa ceinture marron de conjugaison. C'est bête, mais ça m'a quand même un peu rassurée sur les acquis de la quarantaine, on a fait le job, pas seulement en travaux manuels.
Post-scriptum: ah ben finalement, quand Platinum est arrivé en me disant "pour demain je dois savoir le livret du 8", j'ai réalisé qu'il ne fallait - tout compte fait - pas renoncer à ouvrir l'agenda... et j'ai découvert avec une stupeur certaine toutes les autres révisions de la semaine qui nous étaient passées 2m au-dessus de la tête, oups!

Pour fêter la fin de l'école à la maison, la maîtresse d'ACM nous a d'ailleurs proposé de faire un abécédaire en photo, donc de photographier des "lettres" rencontrées au hasard (sans les mettre en scène donc). Le premier défi, c'était de trouver ses initiales. Platinum cherche encore son Z, pas le moindre orage pendant les semaines qui ont suivi. (Hier soir ça a tonné, mais je crois pas que l'abécédaire soit encore d'actualité.) Y a pas à dire, dans les tâches scolaires, y a quand même une certaine inégalité quand ça tape dans les prénoms. Bon, sur l'année, l'équilibre se rétablit. Disons qu'il était content de ne pas s'appeler Barthélémy quand il a fallu faire un acrostiche et trouver pour chaque lettre de son prénom un adjectif correspondant à son caractère. Platinum a presque trois fois moins de boulot. Restait quand même le Z qui péclotait. Quand il en aura trop marre de son prénom en Z, je lui ferai écrire une lettre de complainte à Roger Frison-Roche pour travailler son expression écrite.

Bref, depuis l'étape 2 du dé-semi-confinement, il a fallu faire de nouveau preuve d'adaptation. Parce que les jours de classe de chacun, ça j'ai percuté assez vite; mais après il y a les horaires qui vont avec. Donc on a le cas de figure numéro 1: tout le monde a cours; les ados prennent leur bus à 7h11, Platinum le sien à 8h15. En général, ça se lève de manière échelonnée à partir de 6h20, et donc je renonce à travailler avant ça, parce que quand même, faut pas pousser, et accessoirement j'ai du temps dans la journée. Deuxième cas de figure: Platinum a cours mais pas les ados, mais c'est quand même jour de "classe", donc faut pas qu'ils se lèvent à 10h. Surtout parce que s'ils se lèvent à 10h, c'est qu'ils vont se coucher en horaire "week-end" et qu'ils nous foutent en l'air nos soirée de tranquillité. Bref, Platinum part vers 8h, les grands se lèvent à 8h30. Ô injustice. Ben ouais, fallait être vecteur, aussi, on a pas idée. De mon côté, il faut alors faire la part des choses entre la nécessité de travailler et les obligations maternelles (que je me fixe) de vérifier un peu ce que font mes ados. Je me rends compte que plus ça va, plus les contrôles impromptus de leurs occupations s'espacent. Vivement les vacances que je puisse totalement leur lâcher la grappe sans mauvaise conscience. Troisième cas de figure: c'est congé, c'est férié, c'est un pont, parce qu'on est en mai et qu'en mai, fais ce qu'il te plaît, mais bosse pas trop, et maintenant on est en juin, et en juin, fête tous les saints, les flammèches et autres. Donc avec les week-ends, on a eu en moyenne trois jours par semaine où il a fallu occuper les enfants de manière intelligente, variée, aérée, le tout sans que les lieux de loisirs soient ouverts, sans rassemblements de plus de cinq personnes. Autant dire l'autorisation des rassemblements à 30 et l'ouverture des piscines a été attendue comme minuit un 31 décembre.

Dans tous les scénarios, il faut caser les heures de boulot (épargnez-moi les "mais t'es indépendante, tu bosses quand tu veux!", merci), et rapidement, le retour à un peu de normalité a rimé avec horaires plus chargés. Rendez-vous à l'extérieur, envie de voir du monde, obligations réelles ou créées. La vie quoi. Pis faire du sport parce que ça fait du bien, pis faire du pain parce que j'y ai pris goût, pis tout pis tout. Résultat, je suis constamment à la bourre et je n'ai pas retrouvé le temps d'écrire jusqu'à ce dimanche pluvieux. J'ai pourtant des idées à foison, qui devraient permettre de faire vivre ce blog au-delà de la rubrique "Journal de la quarantaine" que je clos ici. Définitivement j'espère ;) Restons prudents!