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samedi 12 novembre 2022

Donc finalement, cette pandémie...

Voilà voilà. Encore des mois de silence. Je vais encore avoir des remarques désobligeantes de certains. J'espère qu'il n'y en a pas trop parmi mes fidèles lecteurs qui ont été en quarantaine sans avoir le moindre article à se mettre sous la dent. En même temps, la pandémie est enfin finie. Ah non en fait. Mais y a la guerre, alors on a plus trop le temps d'en parler. Sur le front du Covid, on en est au stade où on joue à "pas vu, pas pris" quand on a potentiellement été en contact avec des cas confirmés et qu'on a pas envie de rester 5 jours à la casa. Qui ne se teste pas n'est pas positif, CQFD. Des fois, on a un sursaut impromptu de culpabilité qui nous fait tourner l'écouvillon dans la narine droite, on éternue deux coups, on sèche ses larmes mécaniques et on retourne boire des verres au troquet du coin la conscience tranquillisée. En même temps, il y a deux ans et des brouettes, quand tu perdais le goût pendant 2 semaines en crachant tes bronches, on te disait de rester chez toi, de vider ton congélateur et les conserves que tu avais à la cave plutôt que d'aller contaminer la clientèle des supermarchés, et si tu évoquais la possibilité de te faire tester, on te répondait que non, pas de test si t'es pas personne à risque. Pas vu, pas pris. "Pis toi, t'as eu le Covid?" Oh ben écoute, si on se fie au tableau clinique oui, mais je ne suis jamais entrée dans les statistiques officielles. On a vécu un drôle de truc quand même, qu'aucun de nous n'aurait cru possible, les gens qui font des réserves de PQ sans que personne comprenne vraiment pourquoi, les rayons vides des supermarchés... On se serait cru en temps de guerre. 

La pandémie est finie. On ne voit plus tout ça. Même des masques, on en voit plus lourd. Ils restent obligatoires par endroits, mais personne ne fait respecter cette obligation. On n'en a d'ailleurs bientôt plus dans les poches de chaque veste. Par contre, on voit de vraies images de guerre, des gens qui doivent vraiment survivre sans eau, sans vivres et sans certitude de ne pas se prendre un obus sur le coin de la baraque. Tandis que nous avons retrouvé toute l'opulence de notre démocratie capitaliste en quelques mois à peine et que les amateurs de voyages revivent de voir les frontières à nouveau ouvertes et un nombre de Boeing et autres Airbus dans le ciel digne du 21e siècle - faudrait quand même pas être privé de ce petit week-end à Barcelone - là-bas, juste un peu plus loin en Europe, des innocents manquent de l'essentiel et se terrent dans des abris parce que les aéronefs qui survolent leur pays sont annoncés par des sirènes hurlantes et lâchent des bombes.

Je ne sais pas si la pandémie reprendra cet automne ou le suivant, si nous devrons ressortir masques et QR codes, mais une chose est sûre: quelles que soient les contraintes auxquelles nos autorités nous soumettent dans le but de nous protéger, avant de crier au scandale sous prétexte qu'on nous prive de nos droits fondamentaux ou de notre liberté, avant de pleurer sur l'annulation de nos vacances sur la Costa Brava en car Buchard, nous ferions bien de penser à ceux qui traversent l'Europe dans d'autres cars pour se mettre à l'abri. 

J'ai rédigé ce début d'article en mars; ce matin de novembre, les préoccupations ont changé, bien sûr. La guerre n'est pas finie, mais il y a crainte de pénurie énergétique, soucis économiques, augmentation des primes, température bloquée à 19° (avec dérogation accordée à la nature), arrêt de l'éclairage public, alors les pauvres Ukrainiens, finalement... Si généreux et altruiste que tente de se montrer l'être humain, il sait très bien se remettre au centre de ses préoccupations sitôt qu'on attente à son petit confort.

Il y aurait bien des paragraphes à écrire là-dessus, mais comme je sais que d'aucuns doivent déjà lutter contre la dépression saisonnière, je ne vais pas m'étaler. Je vous promets dans la foulée un ou deux articles plus légers et plus drôles pour vous aider à tenir jusqu'à l'Avent, son vin chaud, ses friandises et autres réjouissances (sans décorations lumineuses, faut pas déconner quand même).

Prenez-soin de vous!