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lundi 16 mars 2020

Coup d'arrêt

J'avais un article presque prêt sur ma nouvelle passion pour l'alimentation saine et équilibrée et un autre bien avancé dans ma tête sur l'étape cruciale de la signature de contrat d'apprentissage pour un gamin de 15 ans. Je pensais publier le premier au cours de la semaine à venir. Mais ça, c'était avant. Quand nous souriions - on aurait dû savoir que c'était un peu jaune - en voyant la Chine plier le genou face à un microorganisme viral. Et puis il y a eu ce vendredi 13.

Aujourd'hui notre pays, comme une bonne partie du continent et du monde, a aussi un genou à terre. Demain les enfants n'iront pas à l'école. Personne ne sait vraiment ce soir comment la vie va s'organiser, nombreux sont ceux qui sont inquiets pour leur avenir économique quand ce n'est pas pour leur santé (ou pour la pénurie de PQ, mais ce dernier phénomène restant inexpliqué, je n'épiloguerai pas). Demain mes enfants n'iront pas manger chez leurs grands-parents. Ni le lundi suivant. Ni celui d'après. Ni... On ne sait pas jusqu'à quand. Chez nous, à l'heure où je vous écris, nous espérons juste n'avoir pas été involontairement vecteurs du virus. Nous n'avons pas désobéi aux ordres. Nous avons essayé de prendre de bonnes habitudes. Mais nous avons vécu normalement jusqu'à vendredi, nous avons poursuivi nos activités sociales, nous avons été skier, nous avons, en y pensant bien, côtoyé des dizaines et des dizaines d'inconnus de tous horizons... Nous avions l'impression de faire ce qu'il fallait, nous avons parfois même essuyé des moqueries en refusant une bise ou une poignée de main. Nous nous sommes laissés rattraper par la vie, parfois, parce qu'il semblait juste indécent de taper le coude à un ami qui vient de perdre son papa. Aujourd'hui l'heure n'est plus aux exceptions ni aux demi-mesures. Les directives des autorités nous semblent drastiques, mais elles ont 15 jours de retard. Se conformer à ces mesures est un devoir civique, mais à nous d'essayer de rattraper un peu de ce retard en faisant en plus preuve de bon sens.

N'envoyez pas vos enfants jouer avec les voisins à la place de jeux.
Ne pensez pas qu'aller vite boire un verre avec des amis avant le shut down complet est une preuve de courage.
Restez à distance, même de vos parents, même si c'est dur. C'est dur pour tout le monde, pour tout le pays, pour tout le continent, pour tout le monde, au sens propre.
Pensons à ceux pour qui c'est plus dur que pour nous au lieu de nous morfondre. Pensons au personnel soignant. A ceux qui remplissent sans fin les rayons dévalisés des supermarchés. A ceux qui ne peuvent pas rester chez eux en sécurité.

Depuis plusieurs jours et aujourd'hui spécialement, je pense aussi à ceux qui perdent un proche dans ces temps difficiles. Repousser une fête d'anniversaire, des vacances, un souper de boîte ou un mariage, c'est contrariant. Mais il sera toujours temps de partager des moments de joie quand les temps durs seront derrière. Celles et ceux qui doivent dire au revoir à un proche en ce moment n'ont pas de report possible et doivent le faire de manière isolée, sans les manifestations physiques de soutien et de sympathie qui soulagent un peu la peine. Le virus n'aura pas raison de notre solidarité et de notre compassion. Nous pensons à vous.

Pour ma part, je vais essayer d'apporter un peu de gaieté à cette période morose en écrivant plus souvent. Non parce qu'il faut dire que le début avorté du tour de printemps du foot régional et l'arrêt des remontées mécaniques me libèrent un max de temps!! Et il faut en profiter pour retrouver goût aux loisirs créatifs, qu'ils ont dit!

... Les chroniques de la quarantaine rugissante n'auront jamais si bien porté leur nom!

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