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mercredi 16 janvier 2013

White Christmas

Soyons sincères, nous avons tous rêvé d'un Noël blanc lorsque décembre a revêtu nos monts d'un épais manteau en simili ouate (en plus froid). Il est vrai que les flocons contribuent efficacement à réveiller l'esprit de Noël, à commuter en mode "fin d'année, vin chaud et foie gras" et à se réjouir de dévaler les pentes sur nos lattes fraîchement fartées. Soyons sincères aussi, si les flocons pouvaient tomber partout sauf sur le bitume de la route que l'on emprunte pour se rendre au boulot, ça nous arrangerait bien. Mais il n'en est rien, et les journées neigeuses donnent lieu à assez de scènes de glissades pour remplir deux ou trois émissions de vidéo gag. Même chez les montagnards qui souvent se gaussent de leurs voisins citadins dont l'équipement automobile se limite à des pneus d'été lisses auxquels ils tentent vainement de mettre des chaînes qui soi-disant se montent toutes seules lorsqu'ils patinent en montant au chalet [résidence secondaire désormais  hors-la-loi parce que sise dans un canton bien trop beau].
Même si les flocons ont plutôt tendance à mettre du baume au cœur et à réveiller notre âme d'enfant, je dois bien avouer qu'après deux semaines de neige fraîche persistante à l'altitude pas-vraiment-haute-mais-quand-même-plus-haute-que-la-plaine où est perchée notre demeure, le 15 décembre j'en avais, comme beaucoup, ras-le-bonnet.

Nous habitons dans un lieu quelque peu reculé, je l'admets. Mais comme la route qui mène jusqu'à la boîte aux lettres est communale, le chasse-neige y passe. Pour autant qu'ils trouvent un employé qui n'ait peur ni de la déclivité ni de la largeur toute relative de la route. Et on comprend bien que la route communale en question étant utilisée par cinq voitures à tout péter, elle ne soit pas en tête de la liste des lieux à déblayer lors d'importantes chutes de neige. Compréhensifs nous sommes, donc. Le temps d'attente avant ouverture de la route est proportionnel aux chutes de neige mesurées. En général, quand il tombe 2 centimètres qui vont fondre au soleil de midi suivant (comme aujourd'hui, d'ailleurs), le chasse-neige montre le bout de sa lame avant 7h. Quand il tombe 20 à 30 cm par jour sur 3 jours comme en décembre dernier, c'est plus long.

Neige 2012/2013: jour 1: erreur fatale: l'erreur d'anticipation. La neige est arrivée en plus grande quantité que prévue, ou un peu plus tôt que prévu, je sais plus. En tout cas c'était un dimanche et Lady Honda est restée embourbée au pied de sa pente. De chasse-neige, ce jour-là, nous n'en vîmes aucun. Sa cousine Suzy, grâce à une charge pondérale inférieure est sortie sans heurts. Et Suzy d'aller chercher une paire de chaînes. Parce que même en 4x4, Lady Honda sans chasse-neige et sans chaînes ne s'évade pas. Une fois les voitures sorties de leur pétrin, nous avons pu sortir les bobs et tasser gaiement l'or blanc pour assurer une piste digne de ce nom. Acceptant, en agissant de la sorte, de ne plus revoir le goudron avant quelques jours et donc de gravir à pied la route menant jusqu'au "parking d'hiver". Ce qui en soi n'est pas si terrible. 50m à 15%, ça chauffe un peu les cuisses, mais elles en ont vu d'autres. Dans 30 cm de neige, c'est même marrant. Quand tu es tout seul. Parce que quand tu charries, à choix, soit 3 blondinets dont le plus court sur pattes a de la neige jusqu'aux quadriceps, le moyen a le pantalon de ski qui n'est pas bien placé sur les bottes et a donc les mollets chatouillés par la poudreuse, et le grand ronchonne par principe, soit 4 sacs Migros remplis comme une bosse de dromadaire avant de partir pour une traversée du désert, c'est tout de suite un peu moins drôle. Mais c'est la première neige, tu positives, tu souris à la vie. Tu y vas de ta petite photo sur Facebook, tout ému par les 30 puis 50 puis 70 cm de neige fraîche. Tu arrives même à prévoir les 10 minutes d'avance nécessaires à l'empaquetage généralisé des blondinets, des bottes au bonnet, et à arriver à l'heure aux divers rendez-vous.
Neige, jour 2: le chasse-neige est passé. Bonne nouvelle. Ou pas. Parce qu'il fait froid, et que le chasse-neige n'a pas été suivi par la saleuse. Résultat, c'est beau gelé. Et durant les heures séparant les deux prestations communales, il arrive qu'on doive quand même gravir la pente. Et la redescendre. Et là, il vaut mieux avoir la technique. Garder les mains libres. Ne pas essayer inutilement de faire des pas. Trouver la flexion optimale du genou qui permet d'assurer l'équilibre même quand tu ne gères plus le haut du corps. Si tu as les sacs Migros, tu t'en sers comme contre-poids. Vidéo de démonstration l'an prochain, si vous êtes sages.

Car depuis la neige a fondu, il a plu, il a foehné; et même si la neige, c'est très joli, on a été plutôt contents le jour où on a à nouveau pu garer nos deux précieuses devant la porte et ne plus avoir à franchir un mur de neige d'1m50 pour atteindre le chemin qui conduit à l'arrêt du bus scolaire. Elle reviendra, la neige. Cette année ou l'hiver prochain. On sera d'abord contents, puis on râlera un peu, forcément. Mais il y aura toujours ces paysages sublimes qui nous feront relativiser les petits inconvénients et nous rappelleront la chance que nous avons d'habiter un si beau pays.

Le chemin de l'école... c'est là-derrière!




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