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mardi 8 janvier 2013

Guten Rutsch

Ca fait 2-3 jours que je cherche avec quel titre original je vais pouvoir débuter l'année, je trouve pas, alors je prouve que je suis presque en train de travailler, et donc en mode bilingue, et donc je fais comme si je savais. Non mais en fait je sais, à Berne on dit comme ça. J'ai failli mettre Lapinou, mais comme il est déjà passé par bon nombre de boîtes email, ça aurait fait réchauffé.

J'avais pondu un début de texte sur les joies de l'hiver, les multiples centimètres de neige dans lesquels le gang des blondinets s'escrimait à gravir la route mal plate qui sépare la maison du dernier point auquel Lady Honda arrive à accéder en hiver, la perte de temps généralisée provoquée par l'état des routes/les 15 couches à mettre aux enfants/ces satanées moufles qui tiennent pas aux mains d'un gosse de 2 ans même si tu passes les manches de la supercombi par-dessus/etc. Mais le foehn est arrivé et la neige a fondu avant que j'aie le temps de mettre un point final à l'article. Je vous le garde donc au chaud en attendant la prochaine vague de froid.

Entre-temps se sont déroulées quelques festivités inhérentes au calendrier et qui m'ont donné de la matière. Et pour l'inspiration, un petit coup de pouce du Frotti Frotta d'Olivier Delaloye (parce que le 6-9 de Rhône FM, c'est pas forcément très intellectuel, mais ça met du baume au cœur avant le trio gagnant douche/café/zwieback), dont la question était (ça ne s'invente pas): combien de fondues chinoises Olivier a-t-il mangé ces 15 derniers jours? La réponse, zéro, en a surpris plus d'un. Tout fout le camp. Ah, les Fêtes, la chinoise, la tradition quoi...

J'aime bien le côté traditionnel de Noël. J'imagine que chaque famille a sa petite routine dans tous les domaines. A la fin des traditionnels apéros de fin d'année, on se demande "vous faites où?", "vous faites quoi?", et on échange tous nos projets gastronomiques l'eau à la bouche et les yeux aussi pétillants que la Clairette qui attend sagement dans le frigo. Chez nous les papilles se délectent des truffes au chocolat-suivant-la-recette-filée-par-une-copine-de-tante-Babette en 1982 (source certifiée exacte, année donnée à titre indicatif), du gâteau aromatisé à la fleur d'oranger-que-grand-maman-faisait-toutes-les-années (et qu'elle n'a jamais vraiment réussi... mais la tradition, c'est la tradition, même si ça exige des heures de levage et pas mal d'huile de coude pour assurer un pétrissage en ordre... on s'en fout parce que ça sent bon dans toute la maison et ça assure le petit déj pendant au moins 5 jours), de bricelets pliés, coupés, roulés, parfois - oh surprise - autour d'une branche de chocolat. On arrive donc au 24 décembre tout guillerets, heureux de garnir le dessous de sapin de paquets multicolores, de passer des heures à table à se faire exploser la panse et jaunir le foie en famille (j'ignore si le foie jaunit, en réalité, mais vu la couleur que donne une bonne crise d'acétone, j'imagine qu'il ne doit pas virer verdâtre, veuillez donc accepter cette image colorée malgré son manque probable de véracité). Le Jour de Noël, on ignore la fatigue pour remettre le(s) couvert(s). Cette année j'ai fait dans la tradition traditionnelle en sacrifiant mon four pendant plusieurs heures au rôtissage de Cocotte (permettez cette appellation familière, ma dinde et moi ayant été intimement liées à une époque, entre l'étape du fourrage et l'écartèlement final). Le 26 tu te tapes un bon petit dîner avec ceux que tu n'avais pas réussi à voir jusque là... et le 27 tu te dis, à peu de choses près, jamais-plus-jamais, je ne mangerai plus/ne boirai plus/n'irai plus me coucher plus tard que 22h avant l'année prochaine. Sage résolution.

Sauf que l'année suivante, elle arrive bigrement vite. Le répit aura été de 4 jours. Et puis tu rempiles, le cœur léger (à défaut de l'estomac). Tu retournes dans les magasins te faire un bain de foule entre les blocs de foie gras et les pots de graisse de coco, tu penses apéro, entrée, chinoise, dessert, salade de carottes, etc. Tu peaufines ton déguisement ridicule, parce que comme tu t'étais mis sur ton 31 le 25, le 31, tu te mets sur ton 25 (ou moins...), et vogue la galère. En moins officiel peut-être. Etoiles et cloches se voient remplacer par paillettes et cotillons. La Saint-Sylvestre est un rendez-vous amical au même titre que Noël est une tradition familiale. Autant à manger, autant à boire. La messe de minuit se voit remplacer par l'inégalable partie de Picccccccccccctionary entre garçons et filles (et c'est toujours les filles qui gagnent, NDLR). Tino Rossi est évincé par la compil alternant années '80 et Gangnam Style (rassurez-vous, notre DJ a été démis de ses fonctions sur le coup des 3h45). On se réveille la bouche pâteuse, une cohorte de petits lutins dansant sous le lobe frontal, et les dents du fond qui ne se réjouissent guère de la première golée de 2013. On tente (vainement) de remettre un peu de couleur sur les tempes et de dissiper les traits violacés qui vont grosso mode de la paupière inférieure jusqu'aux pommettes. Et on rempile. Parce que c'est le 1er jour de l'année et qu'il faut bien fêter ça. Parce que tout le monde a envie de voir tout le monde. Enfin disons que c'est surtout les plus frais qui ont envie de voir les moins frais pour se foutre de leur mal de crâne / les obliger à avoir un débit digne d'un Valaisan malgré les symptômes énoncés plus hauts / partager un bon repas et se faire un bec en se souhaitant une bonne santé. Arrive le 2 janvier, tout le monde dit ouf. Sauf ceux qui reprennent le chemin de l'usine. Eux, ils se disent "Vie de Merde"  "pfffff j'aurais quand même dû prendre ces 3 petits jours".

Ces rempilages multiples m'amènent à 3 conclusions
1) Le type qui a décidé que le Jour de Noël serait le lendemain du réveillon où le ptit loup est censé naître au milieu de la nuit sous son étoile, il devait pas avoir besoin de beaucoup de sommeil.
2) Le type qui a décidé que le 1er janvier serait le lendemain de la Saint-Sylvestre, il devait boire que de la flotte (et ne pas jouer au Piccccccccctionary). Je sais pas si c'était le même, mais si oui, il était pas bien inspiré.
3) Enfin, le type qui a décidé de nous mettre Noël une semaine avant la fin de l'année, franchement, il avait un humour plutôt douteux.

Si j'étais parlementaire, je lancerais une motion pour déplacer et mieux répartir tout ça dans l'année. Je suis sûre que vos foies la soutiendraient. Mais de mon petit ordinateur de blagueuse, je ne peux que tenter de vous faire sourire au souvenir de ces bons moments et des gueules de bois et mal-être digestifs qui en résultèrent. Quoi qu'il en soit, nous voilà tous en 2013. Que cette année vous apporte donc joie, santé, petits et grands bonheurs... Et que jamais la lâche crainte d'une migraine ne nous empêche de festoyer ensemble.




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