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mercredi 1 mai 2019

Sur un air de Berger

Y a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout


Il y a ce nœud dans la gorge, qui remonte jusqu'au bord des yeux. À cause du calendrier, juste ça. À cause des souvenirs. 10 ans. Une éternité et un fragment de seconde tout à la fois.
10 ans qu'on n'entend plus ta voix, ton rire, et qu'on refuse de laisser leur souvenir s'estomper. Le deuil est un processus paradoxal où la volonté de voir la peine s'atténuer est en lutte constante avec la peur de l'oubli. Garder les bons moments mais oublier un peu quand même, la douleur, la peur, l'impuissance, le déchirement.

Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu'on avoue
Et toutes ces questions
Qui ne tiennent pas debout


Aujourd'hui il faut des jolis souvenirs. Il faut entendre ton rire, revoir ton visage, se rappeler les moments partagés, les fêtes, ou ta fierté de devenir tonton. Se souvenir de ce jour où, accoudé à un bar, tu m'as dit "je crois que c'est Elle, je crois que c'est la bonne". Sans le savoir, tu avais trouvé Celle qui serait assez forte pour marcher à tes côtés et te soutenir, pour le meilleur et pour un pire bien trop prématuré.

Évidemment
Évidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu'on aimait tant

Aujourd'hui beaucoup auront une pensée pour toi et l'envie de dire qu'on ne t'oublie pas. Tu es dans chaque coccinelle, dans chaque "heure des anges", dans chaque étoile de chaque ciel dégagé. Tu es là, invisible et pourtant si tangible pour qui a envie de sentir ta présence, et malgré l'amertume nous  évoquons souvent une petite habitude, une mimique, un expression... Je crois quand même que "Du lachst, oder was?" aura du mal à passer à la postérité, il faut croire que le monde n'était pas prêt pour ta sublime traduction.  

Évidemment
Évidemment
On rit encore
Pour des bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant

Aujourd'hui, j'ai envie de te dire regarde, on a tenu le coup. Tu nous as bien protégés, même si c'était parfois contre notre gré... Et puis, tu ne t'étais pas trompé, c'était Elle, Celle qu'il fallait pour porter votre famille à bout de bras après ton départ, pour élever ce fils qui a ton regard et cette puce qui sera aussi espiègle que son père, pour leur transmettre tout l'amour que tu aurais continué à leur donner. Mais au fond je crois que tout ça, tu le sais, tu le vois, que tu partages nos moments de joie et que quand l'un de nous perd pied, tu ne te gênes pas pour nous lancer de là-haut "Tu ris, ou quoi?"

Tu nous manques Seb.

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